S.N.I.C.S = Syndicat National des Infirmières Conseillères de Santé

les mandats du SNICS

Nous n’agissons pas au sein du SNICS  comme « bon nous semble » ni CONTRE  tel ou telle collègue ni POUR tel ou telle collègue mais selon nos mandats.

 

Ces mandats sont votés pour 3 ans lors du congrès national  du SNICS  (Cf notre revue de «  but en blanc » N° 78 ci après ) Le dernier congrès, en 2014, porte sur les revendications suivantes :

-          des créations de postes à hauteur des besoins sur le terrain

-          Le maintien des infirmières et la reconnaissance de leurs missions, au sein du ministère de l’Education Nationale et de l’enseignement supérieur.

-          Des missions précises, sans hiérarchie médicale ni hiérarchie entre les infirmières, respectueuses des qualifications, des compétences et de l’autonomie professionnelles des infirmières dans la pleine responsabilité de leurs actes.

-          une reconnaissance de la place de l’infirmière dans l’équipe éducative.

-          un recueil des statistiques reprenant notre logiciel SAGESSE reflétant pleinement notre activité au sein des établissements publics

 

 

Le SNICS est porteur de revendications qui s’inscrivent dans un véritable projet pour la profession, construit pour permettre la reconnaissance de l’infirmier(e) dans l’équipe éducative et pédagogique au côté des autres personnels notamment d’enseignement et d’éducation. 

 

les revendications du SNICS Lille

 

Le SNICS académique de LILLE  revendique :

 

Le régime indemnitaire identique pour tous quelques soit le poste : IDE en établissement, en internat.

Une valeur professionnelle appréciée uniquement sur notre manière de servir en tant que fonctionnaire.

 

Un avancement de carrière à l’ancienneté fonction publique quelque soit le grade. ce n'est pas le cas actuellement pour le passage en classe supérieure. ainsi des collègues vont stagner de nombreuses années dans le dernier échelon. SEUL le SNICS/FSU revendique l'avancement a l'ancienneté fonction publique. 

 

 

CONGRES NATIONAL 2020

TEXTE ACTION
Le SNICS-FSU est, depuis 1994, la première organisation syndicale de la profession infirmière de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. En 2018, le SNICS-FSU est conforté dans sa légitimité, il reste le syndicat majoritaire avec une représentativité de 58% au niveau national et 62% dans les académies. Les 3 années qui viennent de s’écouler ont démontré la détermination et la pugnacité de notre organisation qui ont été motrices de toutes les actions et mobilisations au service de notre profession.
Depuis notre dernier congrès à Porticcio en mai 2017, le gouvernement a mené une politique néolibérale guidée par la « théorie du ruissellement » qui a eu pour effet un creusement des inégalités entre les citoyen.nes. Les réformes en cascade affaiblissent fortement les services publics et les droits des salarié.es comme ceux des usager.es. Les attaques en règle contre le Code du travail dégradent les droits et conditions de travail de l’ensemble des salarié.es du public comme du privé. La réforme de l’État et la Loi de transformation de la Fonction publique sont au cœur de ce dispositif.
Le gouvernement diminue le rôle et la place des services publics et place les fonctionnaires comme des boucs émissaires, en les stigmatisant au profit de la valorisation de la « startup nation ».  Il clive les Français.es pour mieux les utiliser comme moteurs des réformes qui vont à l’encontre de l’intérêt général. Loin d’être exemplaire, l’employeur public dégrade les droits et les conditions de travail de ses employé.es : hausse de la CSG, gel du point d’indice, jour de carence, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, recours accru aux contractuel.les…
La crise sanitaire que nous traversons a mis en lumière toutes les failles du système et des politiques menées depuis des années. Elle a agi comme un révélateur de dysfonctionnements structurels, de failles ou carences de l’État. Elle a aussi démontré la forte concordance des attentes des citoyen.es avec les valeurs ou revendications portées par le SNICS-FSU.
Après la première vague, malgré des déclarations médiatiques, on aurait pu espérer que des enseignements soient tirés et des orientations politiques opérées. Or le gouvernement continue sur cette même ligne.
La gestion de cette crise, tout comme le plan de relance annoncé, creuseront les inégalités déjà existantes. Les plus vulnérables sont laissé.es pour compte. C’est le grand retour de politiques d’austérité qui avaient laissé les services publics exsangues, dont l’hôpital public.
Nous ne pouvons accepter de vivre dans une société faite d’injustices, il en va de la paix sociale.
1) Le système de santé.
Mis à mal par des années de réductions budgétaires et de fermetures de lits, voire d’établissements, l’Hôpital déjà « moribond » n’a réussi à tenir que parce que les soignant.es le portent à bout de bras. Depuis le début, la gestion de cette crise relève de la gestion de la pénurie à tous les niveaux : moyens humains insuffisants, manque de matériel, de protection ou de médicaments, de lits de réanimation, et injonctions contradictoires ou fluctuantes. Neuf mois après, ça continue…
La prise en charge des patient.es atteint.es de COVID n’a pas été à la hauteur des besoins. Des choix de soins ont été faits, laissant sur le côté les plus agé.es ou à risque. C’est éthiquement inacceptable dans un pays comme le nôtre, régulièrement mis en avant pour la qualité de ses soins, avec un système de santé ne laissant soi-disant personne au bord du chemin.
Plus généralement, la gestion de cette crise, le confinement et l’engorgement des hôpitaux ont entraîné des retards de soins, y compris pour des pathologies graves, provoquant certainement des décès supplémentaires, non COVID, mais qui en sont pourtant des dommages collatéraux.
La qualité des soins et les conditions de travail des professionnel.les de santé doivent être améliorées, en prenant en compte leur expertise de terrain et leur connaissance des besoins de la population à tous les échelons, ce que les dernières réformes du système de santé n’ont pas permis.
Depuis le début de la crise, le SNICS-FSU a mené et soutenu des actions pour améliorer le système de santé. Nous revendiquons un service public de qualité, dans l’intérêt des patient.es et de toute la société, tant au niveau de la Santé que de l’Éducation.
Un des grands enjeux de la transformation de ce système de santé est la place et le rôle occupés par les infirmier.es. Cette véritable plus-value doit être reconnue, l’orientation médico-centrée sera-t-elle enfin dépassée ?
2) La profession infirmière
À l’heure de l’augmentation exponentielle des maladies chroniques, de l’importance de la prévention, du vieillissement de la population, du virage ambulatoire et du manque de soignant.es, la place importante de la profession infirmière dans le système de santé doit être reconnue et valorisée. Au-delà d’un enjeu professionnel ou corporatiste, il s’agit d’un enjeu sociétal.
Applaudi.es tous les soirs à 20h par les Français.es et encensé.es par tous les politiques, les soignant.es espéraient que des mesures fortes soient enfin prises afin que, « quoi qu’il en coûte », une telle situation ne puisse se reproduire. Hélas, à peine ont-elles et ils eu le temps de reprendre pied qu’une deuxième vague est arrivée, avec de nouveau des services hospitaliers mis à mal, sans applaudissements cette fois…
Les bras font encore défaut, les infirmier.es sont épuisé.es et peinent à faire face, exprimant leur souffrance et leur amertume, y compris dans les médias et sur les réseaux sociaux, dans l’espoir d’obtenir plus de considération.
Le Ségur de la santé, censé répondre au malaise profond des professionnel.les de santé, n’a pas été à la hauteur des annonces et encore moins de leurs attentes. Très médico-centré, il n’a pas permis d’entendre la parole des infirmier.es. Les « mesurettes » qui en sont sorties restent largement insuffisantes et circonscrites à la Fonction Publique Hospitalière, les autres infirmier.es en sont complètement écarté.es.
à l’instar des États généraux infirmiers, le SNICS-FSU continuera à défendre la profession en s’associant à des dynamiques larges pour peser dans les débats et obtenir de réelles avancées.
Le SNICS-FSU revendique toujours la catégorie A type de la Fonction publique pour tous-tes les infirmier.es qui sont des actrices-teurs essentiel.les du système de soins. Il s’oppose au développement des modes d’exercice qui ne sont pas émancipateurs et enferment la profession dans le champ médical et dans un rôle d’exécution (IPA-Infirmier.e de Pratique Avancée-, protocoles de coopération, auxiliaires médicales-caux…).
Il exige également la reconnaissance de la profession dans l’intégralité du système universitaire LMD, avec les spécialités sanctionnées par un diplôme de master et plus particulièrement pour l’exercice à l’Éducation nationale

 

3) Infirmier.e de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.
Depuis 3 ans, les attaques contre notre profession n’ont pas faibli, loin s’en faut. Décentralisation, remise en cause de nos compétences ou de notre autonomie professionnelle, restructuration en service de santé, rien ne nous est épargné.
Profitant de la crise sanitaire, on tente de nous écarter du cœur de nos missions par une politique de dépistages (traçage, TROD et demain vaccinations ?…). Comme lors du Congrès national extraordinaire du 26 novembre, notre profession doit réaffirmer qu’elle est au service des élèves et de leur réussite scolaire.
Plus que jamais la jeunesse a besoin de nous. C’est pourquoi le SNICS-FSU mettra tout en œuvre pour permettre l’accès à la consultation infirmière libre et gratuite pour chaque élève en toutes circonstances dans les établissements scolaires publics. En plus de la saisine du Défenseur des droits, le SNICS-FSU doit mener des actions pour développer les possibilités des infirmier.es dans le cadre de cette consultation.
Comme il l’a toujours fait, le SNICS-FSU œuvre pour la reconnaissance de la spécificité d’exercice à l’Éducation nationale comme une véritable spécialité infirmière, construite en adéquation avec les besoins des élèves ou étudiant.es, au service de leur réussite scolaire.
C’est pourquoi le SNICS-FSU défendra le maintien de notre corps à l’Éducation nationale, sans hiérarchie médicale ou infirmière, et en conservant la seule hiérarchie administrative du chef d'établissement.
Le SNICS-FSU se donne pour mandat d’agir à tous les niveaux politiques pour contrer toute tentative de service ou de décentralisation.
La gouvernance de la politique éducative sociale et de santé doit être renforcée et rester sous la responsabilité du seul Ministre de l’Éducation nationale. Cette politique doit être guidée par des indicateurs reflétant la santé des élèves et étudiant.es, et émanant pour partie de l’enquête statistique du cahier de l’infirmière.
Le SNICS-FSU mettra tout en œuvre afin que la réalité de la structuration académique soit effective. Nous poursuivrons des dynamiques d’intersyndicale large réunissant la communauté éducative.
Le SNICS-FSU se donne pour mandat d’investir les CRSA (Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie), les CLS (Contrats Locaux de Santé) pour porter l’expertise des infirmier.es de l’Éducation nationale et influer sur les décisions territoriales en matière de prévention et de parcours de soin.
Le SNICS-FSU porte l’ambition d’un service public d’éducation égalitaire qui permette la réussite de tous-tes. L’État doit y consacrer les moyens nécessaires, mieux former et revaloriser les personnels, au premier rang desquels les infirmier.es de l’Éducation nationale.
Pour garantir l’égalité de tous-tes partout, chaque élève ou étudiant.e a droit à la prise en compte de sa singularité. De la maternelle à l’Université, aucun.e élève ne doit être laissé.e pour compte.
Des créations massives de postes de titulaires sont nécessaires pour obtenir une offre permanente de soins infirmiers :
    1°) : à minima 1 emploi à temps complet effectif dans chaque établissement.
    2°) : 2 emplois d’infirmier.es à temps complet dans chaque établissement avec internat.
    3°) : à minima dans chaque collège avec poste en inter-degré 2 emplois à temps complet permettant une présence effective à temps plein dans le collège.
C’est un programme ambitieux mais nécessaire pour répondre aux enjeux, faire face à la crise sanitaire, économique, sociale et environnementale que nous subissons.
4) Améliorer les conditions de travail, développer la formation, reconnaître et valoriser notre expertise.
Dans notre ministère, la situation n’a jamais été aussi tendue, ni les personnels aussi maltraités ou ignorés. Le dialogue social est de façade, les instances sont devenues des « chambres d’enregistrement » bien que le SNICS-FSU y défende la place des infirmier.es avec détermination. Nous défendons l’amélioration des salaires, de la formation, des conditions de travail et de sécurité, le développement de notre corps et de nos carrières.
La colère monte face à une gestion de la crise sanitaire qui ne tient pas compte de l’expertise ni des propositions des personnels de terrain, impréparation et fluctuation sont devenues la norme. Ces faits sont dénoncés à tous les niveaux de responsabilité mais il faut un mouvement de masse pour arriver à faire changer les choses.
Le SNICS-FSU ne se contentera jamais d’accompagner les réformes, ses ambitions vont au-delà. C’est un syndicat professionnel de transformation sociale. Nous cherchons à gagner de nouveaux droits et à faire progresser les services publics pour tendre vers une société plus juste et plus solidaire.
Le SNICS-FSU est présent sur tous les terrains, ceux de la discussion et de la mise en œuvre, mais aussi ceux de la proposition et de l’action.
Il s’agit maintenant de redonner confiance à toutes et tous les infirmier.es pour conduire avec elles-eux les évolutions nécessaires avec des actions fortes et déterminées pour obtenir des réponses à nos revendications.
Le SNICS-FSU continuera d’aller à la rencontre des infirmier.es dans toutes les académies et dans tous les départements. Nous mènerons les débats nécessaires et poursuivrons avec vous les actions indispensables à la réussite de nos luttes.
Plus que jamais, nous serons fort.es et uni.es. Ensemble nous défendrons notre profession et avec elle l’intérêt des élèves, des étudiant.es et de toute la société, avec le sens du service public qui nous anime.

                                                                                                                                                                                        Texte voté à l’unanimité.

CONGRES NATIONAL mai 2017

 

Plus de cent infirmiers et infirmières de l’Education Nationale se sont donné rendez-vous du 15 au 18 mai 2017 à Porticcio ; Des infirmiers de Corse et du continent : toutes les académies étaient représentées  Quatre journées de débats très denses, au cours desquels de nombreux thèmes ont été abordés, tous liés à la place de l’Infirmière dans l’Education Nationale et à son rôle pivot dans la santé des jeunes, au service de la réussite scolaire. Beaucoup d’échanges et l’intervention de Michel Barat, recteur honoraire, lors d’une conférence débat  sur «  Le parcours éducatif de santé ». Echange grandement apprécié avec un ancien Recteur à l’écoute et porteur de propositions.

Au terme de ces journées, Pénélope Bouquet secrétaire académique corse du SNICS-FSU affiche  une légitime satisfaction : « Tout s’est déroulé pour le mieux »

 

Notre profession d’infirmière à l’Education Nationale est unanimement appréciée et reconnue mais trop souvent méconnue des politiques. Nos revendications pour la valorisation de notre profession, en terme de missions spécifiques, de salaires et de postes à pourvoir, par exemple, sont plus que jamais d’actualité. » A l’issue du congrès, un nouveau bureau national a été constitué.

 

 

Texte ACTION Congrès de Porticcio du 15 au 18 mai 2017 

Depuis 1994, le SNICS est la première organisation de la profession d’infirmière à l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. En 2014, nous avons maintenu notre score de 64% avec un taux de participation de plus de 71%.

Les collègues continuent de nous investir d’une mission de défense de notre profession. Leurs attentes sont fortes, en témoigne leur participation active lors des manifestations nationales.

Nous portons cette responsabilité et nous nous devons de maintenir ce haut niveau de représentativité voire de le faire progresser lors des prochaines échéances électorales en décembre 2018.

Depuis notre dernier congrès à St Etienne en juin 2014, il est vrai que le gouvernement de M. Hollande a travaillé. Il a enchaîné les réformes :   organisation de l’état, de l’Ecole, du service publique, statut du fonctionnaire, PPCR, le système santé, loi travail … mais avec quels objectifs et surtout quels résultats ?? Contrairement à nos attentes, ce gouvernement a continué le creusement des inégalités sociales.

 

En témoignent les élections présidentielles qui viennent de s’achever, rarement une campagne présidentielle aura été aussi caricaturale et superficielle. Monsieur Macron est en marche, il se dit «  ni de gauche, ni de droite » mais quelle direction va-t-il emprunter ?

 

1/ Le système de santé

 

Force est de constater l’échec pourtant annoncé des deux dernières lois de santé. Que ce soit la loi Bachelot (HPST avec la T2A) ou celle de Marisol Touraine, l’amélioration de notre système de santé toujours n’est pas au RDV.  Au lieu d’augmenter la qualité des soins et les conditions de travail, le constat est amer : les seules augmentations notables s’appellent stress, dépressions, épuisement professionnel et suicides malheureusement… L’Hôpital va mal, notre profession n’a jamais exprimé une telle souffrance.

Un malaise des soignants avec en prime la parution d’une ordonnance permettant « l’exercice partiel » a amené la profession à sortir à trois reprises dans la rue sans pour autant être reçu  par Marisol Touraine, quel mépris !

Le SNICS doit continuer de s’associer aux luttes de nos collègues infirmières afin d’améliorer la qualité des soins, la reconnaissance de notre profession et initier ces questions au sein de la FSU qui ne peut rester absente de ces débats.

A l’instar de ses consœurs, la ministre de la santé n’est pas allée au bout des ambitions qu’elle avait affichées. Elle est restée dans une vision médico-centrée du système de santé. Elle a même reculé, en passant la consultation d’un généraliste de 23 à 25 € ; elle ne revalorise de façon significative que les médecins libéraux avec un gain mensuel de plus de 1600€ (sans compter les nouvelles primes : installation, annonce difficile etc…) Gageons qu’à ce rythme là, les déserts médicaux ne disparaitront pas ! Et M. Macron en rajoute, en revenant sur le tiers payant et en n’aidant principalement que les médecins libéraux.

Dans son projet de santé, il fait de la lutte contre les inégalités de santé une priorité avec comme action principale l’amélioration de la prévention. Mais, lorsqu’il s’agit de prévention auprès des jeunes, il entend faire intervenir dans le milieu scolaire des étudiants dans le cadre d’un service « sanitaire obligatoire » de trois mois !? Qans un même temps il parle de mieux former les professionnels de santé pour répondre aux besoins de santé.  Si la prévention est essentielle alors pourquoi mettre des étudiants en face des jeunes de notre pays ? M. Macron veut un système de santé plus simple et plus efficient ! C’est surtout l’annonce de 15 milliards d’économie sur le budget de la santé !

Les réformes libérales que ce gouvernement veut engager vont directement impacter nos concitoyens, nos élèves, les patients et tous les usagers des services publics, ainsi que  les salariés et fonctionnaires. Nous devons construire avec et dans la FSU, si possible dans l’unité avec d’autres organisations syndicales, des actions fortes pour empêcher les régressions annoncées mais également faire des propositions d’amélioration dans chacun de ces champs, des propositions élaborées et construites à partir de notre profession et de son utilité tant dans le système de soins que dans le système éducatif.

Plus que jamais nous devons affirmer notre attachement au service public, expliquer et démontrer les raisons fondamentales qui nécessitent que dans l’intérêt du patient et de la société, le système de soins et le système éducatif doivent continuer à relever du service public et être assurés par des fonctionnaires. Le statut des fonctionnaires doit continuer de s’inscrire dans une fonction publique de carrière et non dans une fonction publique d’emploi trop individualiste et génératrice d’inégalités tant pour les agents que pour les usagers.

2/ La profession infirmière

Le SNICS revendique que les infirmières, acteurs essentiels du système de soins soient toutes en cat A type de la fonction publique.

M.Macron veut « faire évoluer les métiers de la santé » et pour cela il annonce le retour des pratiques avancées !... Que ce soient les « pratiques avancées », « protocoles de coopération » ou encore « l’exercice partiel », le SNICS continuera à s’opposer à tous projets qui enfermeraient notre profession dans des fonctions d’exécutantes, mais également de suppléance et/ou de vassalisation aux médecins.

 

Il entend également « adapter les formations de santé pour répondre aux nouveaux défis et aux attentes des professionnels, comme par exemple l’accès au doctorat à plus de paramédicaux pour développer la recherche et harmoniser les pratiques soignantes ».

Le SNICS revendique de longue date une filière universitaire complète allant jusqu’au doctorat ; une discipline infirmière capable de produire une expertise du soin infirmier au service de la population. Le SNICS mettra tout en œuvre pour que dans l’unité nous puissions faire aboutir ce dossier de reconnaissance de notre profession dans l’intégralité du système LMD avec les spécialités sanctionnées par un diplôme de master et plus particulièrement notre exercice à l’éducation nationale.

Le SNICS se félicite de voir le DPC réaffirmé dans la loi. A ce sujet nous exigeons qu’il corresponde aux attentes des professionnels avec des formations de qualité universitaires qui valident et créditent des ECTS. L’université doit y apporter sont expertise pédagogique.

Quant à l’ordre infirmier, après 9 ans d’existence et d’obligation, il ne regroupe que 33% des infirmières et souvent contre leur gré. L’O.N.I.  parle en notre nom et a la prétention de règlementer une profession qu’il ne représente pas. Malgré cela, il continue sur sa lancée sans état d’âme. Par la saisie du conseil d’état il vient d’obtenir l’inscription automatique de toutes les infirmières à l’ordre.

Le SNICS appelle les infirmières à persister dans leur refus d’adhésion à cet ordre et sera à leur côté pour les défendre et les soutenir face aux pressions inacceptables que l’ordre fait peser sur les infirmières.

En tant que membre fondateur du CIF, le SNICS toujours dans sa recherche d’unité de réflexion, participera activement à la reconnaissance et à l’émancipation de notre profession. Nous devrons tout mettre en œuvre pour que notre spécialité à l’EN soit reconnue et portée par la profession.

3/ Infirmière à l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur

Depuis sa création le SNICS œuvre pour la reconnaissance de la spécificité de l’exercice infirmier à l’EN en adéquation avec une qualité de soins infirmiers au service de la réussite des élèves et des étudiants. C’est à partir de cet exercice spécifique que le SNICS a tracé les sillons de l’histoire de l’émancipation de notre profession, du chemin reste à faire.

C’est de hautes luttes et souvent par la rue que le SNICS a conquis de belles victoires. Contre toutes attentes, la loi de refondation de l’école a été l’occasion de remettre à plat la politique de santé à l’école, une nouvelle fois le SNICS a été le moteur de la profession, il a œuvré et nous avons obtenu de nouvelles avancées.

Alors que nous avons obtenu le maintien de la politique de santé et sa gouvernance au sein de notre ministère.

Alors que les textes ministériels constituent un ensemble cohérent construit à partir des besoins des élèves dans lequel le rôle de l’infirmière est central,

Alors que nous avons obtenu la reconnaissance au sein de notre ministère de nos missions spécifiques et l’inscription dans la loi*, (*art. L121-4, L541-1 du code de l’éducation et arrêté du 03 novembre 2015) 

Alors qu’au sein du parcours éducatif de santé - inscrit dans la loi de santé 2016 - l’infirmière de l’éducation nationale est reconnue pour son expertise, pour ses rôles de conception, d’animation et d’évaluation,

Alors que pour la première fois un bilan de santé obligatoire et le suivi qui en découle sont confiés en responsabilité à une infirmière lorsqu’elle exerce à l’éducation nationale.

Alors que l’accueil et le suivi individualisé des élèves sont reconnus comme notre mission première dans le cadre d’une consultation infirmière elle aussi reconnue,

Alors que les élèves et étudiants ainsi que la communauté éducative continuent de plébisciter notre action (7700 infirmières et plus 15 millions de consultations à la demande) nous n’avons pu que constater la difficile mise en œuvre de cette politique au sein des rectorats. 

Parions que ces blocages corporatistes permettront à certains de prétendre que les nouveaux textes encadrant la santé à l’école de 2015 seraient « utopiques et non opérants » pour attirer l’attention du nouveau gouvernement et remettre sur la table leurs projets d’externalisation.

Heureusement certains Recteurs ont pris leurs responsabilités, les textes s’appliquent pour le bien de tous. Le SNICS doit tout mettre en œuvre afin que la réalité de la structuration académique soit effective dans toutes les académies. Notre profession exige le maintien de notre corps à l’éducation nationale au plus près des besoins des élèves, au sein de l’équipe éducative et sous la seule hiérarchie administrative du chef d’établissement, nous  continuerons de le défendre avec force.

Le SNICS luttera contre tous projets régressifs qui nieraient les demandes et les besoins des élèves en matière d’accueil et d’écoute en particulier sur le second degré, ces projets régressifs qui reproduiraient une structuration de type « santé scolaire » et/ou qui voudraient vassaliser notre profession au pouvoir médical.

Le SNICS doit tout mettre en œuvre pour que l’application SAGESSE évolue à l’image de nos missions spécifiques...Le SNICS renouvelle son mandat pour que ces éléments statistiques soient collectés et présentés annuellement afin d’analyser et démontrer l’utilité du soin infirmier à l’EN.

Le SNICS considère que les infirmier(e)s ont vocation à répondre en priorité aux demandes exprimées des élèves, les professionnels de santé que nous sommes doivent être mieux formés pour répondre à ces besoins et des indicateurs fiables doivent permettre d’évaluer les besoins des élèves et des étudiants.

En conséquence, le SNICS continuera de revendiquer un statut particulier pour les infirmières de l’EN et de l’enseignement supérieur en Catégorie A + avec la reconnaissance de notre spécialité par un diplôme de master 2.

De plus, et ce malgré la mise en place du RIFSEEP, le SNICS maintient son mandat de St Etienne et continuera à s’opposer avec force à l’individualisation des carrières ainsi qu’à tout régime indemnitaire lié à une appréciation de la valeur professionnelle.

Le SNICS renouvèle son mandat des précédents congrès d’une présence infirmière à temps complet dans chaque établissement du second degré et d’au moins deux postes logés dans les établissements avec internat. Il considère que l’exercice en internat doit impérativement être reconnu par notre administration car il permet de répondre aux besoins spécifiques des élèves internes.

Pour répondre aux besoins du premier degré des postes doivent être crées. Le SNICS s’opposera au redéploiement des moyens du second degré vers le premier degré.  Il réaffirme que les infirmier(e)s doivent exclusivement être nommé(e)s sur les établissements du second degré. Le SNICS luttera contre tous les redéploiements de postes au profit du privé.  De la même façon, le SNICS refuse que les moyens infirmiers soient détournés de leur missions pour suppléer les médecins de l’EN. 

Le SNICS luttera pour maintenir les avancées obtenues lors de l’ARTT en 2002, pour que la présence infirmière dans les établissements coïncide avec celle des élèves et étudiants.

En conséquence, le SNICS se donne pour mandat de demander des créations de postes infirmiers à hauteur des besoins sur le terrain avec :

1 : à minima 1 emploi à temps complet effectif dans chaque établissement

2 : 2 emplois d’infirmiers à temps complet dans chaque établissement avec internat

3 : à minima dans chaque collège avec poste inter-degré 2 emplois à temps complet permettant une présence effective à temps plein dans le collège.

4 : à minima que dans chaque université soient crées 3 postes infirmiers pour répondre aux besoins des étudiants

Le SNICS mettra tout en œuvre, pour initier des actions intersyndicales infirmières les plus larges possibles afin de faire abroger l’ordre infirmier.

Il devra tout mettre en œuvre pour initier des actions les plus larges, dans la rue, pour lutter contre cet ordre et notamment l’obligation d’adhésion faite, contre leur gré, à tous les infirmier(e)s salarié(e)s ou fonctionnaires.

Vote complet Unanimité 83 Pour

De But en Blanc spécial Congres St Etienne 2014
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